
Titre : La traduction automatique
Date de sortie : 1996
Nombre de pages : 156
Auteurs·trices : Anne-Marie Loffler-Laurian
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Langue : français – #livrefrançais
Résumé : Ce volume traite de la traduction automatique (TA) au plus pur sens du terme c’est-à-dire de la traduction non assistée par aucun traducteur. La TA consiste à saisir un texte, à le soumettre à un traitement automatique et à récupérer en sortie une « traduction brute ». Aucune intervention humaine n’est possible pendant le traitement. Les programmes ne permettent pas de choix interactif au contraire des systèmes de traduction assistée par ordinateur (TAO) qui sont davantage des stations de travail où le traducteur « dialogue » avec la machine au sujet des propositions de traduction que celle-ci lui indique.
Les choix des utilisateurs sont rarement le fruit de réflexions raisonnées, théoriques ou linguistiques. Ce sont bien plus souvent des phénomènes de circonstances (des situations professionnelles différentes par exemple) qui président aux choix... ou à l’absence de choix. Les oppositions entre TA et TAO déchaînent parfois des passions. Les chevaliers servants de Dame Traduction s’affrontent portant bannière TA ou TAO en moult congrès internationaux...
Ce volume ne traite pas des programmes informatiques qui permettent la réalisation des systèmes de traduction automatique, ni des querelles de linguistique formelle suscitées par les diverses représentations possibles des langages. Les théories qui sous-tendent ces formalisations ne sont pas non plus traitées dans ce livre.
4Notre objectif a été de décrire l’avant et l’après de la traduction automatique. Comment on y est parvenu, où, quand, qui... Ce qu’on peut en faire, pourquoi, en vue de quoi, avec quel impact...
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Pourquoi lire un livre qui date du siècle dernier ? Personnellement, je suis fasciné par le passé. En lisant ce livre, j'ai découvert l'un des premiers regards qu'on portait sur la traduction automatique et la post-édition et j'ai remarqué que les traducteurs de l'époque partageaient les mêmes peurs des traducteurs actuels. Peur d'être remplacés, peur que la machine fait mieux que l'être humain.
Entre autres, ce livre mentionne très souvent SYSTRAN, le service de traduction automatique le plus avancé dans les années 1980, parle de MINITEL, qui produisait des traductions automatiques « marrantes » (que du calque hors contexte), et explique les premières consignes de post-édition « rapide » et « conventionnelle » qui correspondent à ce qu'on appelle aujourd'hui post-édition « légère » et « complète ».
Nombreux sont les passages encore valables de nos jours. Parmi les extraits qui m'ont marqué le plus, on trouve celui ci :
Je conseille la lecture de ce livre à ceux qui, comme moi, s'intéressent à l'évolution de la technologie et souhaitent mieux comprendre le présent en jetant un regard vers le passé.