
Titre : La formation à l’honneur (revue Traduire n°243 édité par la Société françaises des traducteurs)
Date de sortie : 2019
Nombre de pages : 131 (PDF)
Auteurs·trices : Comité de rédaction
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Langue : français – #livrefrançais
Résumé : [édito] C’est un vent chaud qui souffle sur le numéro 241 de votre revue, un courant ascendant qui a vocation à repousser les limites et invite au dépassement de soi. Il nous exhorte à sortir du cocon douillet des acquis et à empêcher le savoir, celui de la génération en exercice et celui transmis à la relève, de se figer dans les glaces éternelles. De la solidité du socle que pose la formation initiale au polissage soigné de la formation continue, il circule entre les pages de ce numéro de Traduire de quoi ébranler nos certitudes, actualiser nos compétences et hisser notre pratique vers de nouvelles cimes. Plus de quinze plumes numériques contribuent à équilibrer les apports de ce cahier selon deux axes majeurs. Le premier court de la formation initiale à la formation continue, et le second mêle la traduction automatique (dont les mémoires de traduction, l’utilisation de corpus et la traduction neuronale) et la traduction humaine. Si le premier axe est rectiligne, car chronologique, le deuxième peine à tracer sa voie et à doser équitablement la part des deux impétrants, le logiciel et l’humain. Sans asséner de vérité, plusieurs voix s’interrogent et explorent des pistes sur les compétences à acquérir pour devenir l’oiseau rare dans un secteur pointu, comme les sciences dures ou sociales. Faut-il d’abord s’encorder à la traductologie pour affirmer son talent ou préférer emprunter les sentiers escarpés du domaine de spécialisation avant tout ? De manière inattendue, la passion surgit à plusieurs reprises et s’impose comme un prérequis à l’exercice de notre métier artisanal, par essence à forte valeur ajoutée humaine. Le fil rouge noué dans le numéro 240 déroule ici un deuxième opus pour évoquer l’évolution des professions langagières et des formations pertinentes utilisant la langue des signes française. Une délégation de la chevalerie de la langue assemblée en table ronde à Montbéliard le 27septembre s’invite au sommaire et explicite les composantes de plusieurs masters et cursus en continu en soulevant deux ou trois questions transversales. Mais au fond comment fabrique-t-on des traducteurs et des traductrices ? Traduire étant une éternelle affaire de choix, les contributions tentent de définir des critères, ainsi que des méthodes pour prendre conscience des biais. Certains biais sont introduits par la formation initiale, traductologique ou de spécialité, d’autres le sont par le recours à la traduction automatique en amont d’une étape de révision humaine (lire aussi le hors cahier). Comme un nuage obscurcit le paysage, plusieurs craintes s’élèvent de voir les algorithmes brider la créativité et aboutir à une forme de standardisation du français dans les textes traduits. Traducteurs, traductrices en exercice et universitaires constatent leur intérêt commun à collaborer pour que jamais le français des documents traduits ne s’apparente à une même soupe insipide. Identifier les attentes de compétence, définir des profils types, se préparer à l’un des métiers de la traduction ou se perfectionner au fil de sa carrière exige du temps et de l’argent, vous trouverez donc certainement utile le rappel des leviers de financement et des mécanismes existant en France. Quant au hors cahier, il comprend deux contributions, dont une analyse de cas en post-édition qui met en exergue les biais générés (en lien étroit avec le cahier thématique). Suit l’évocation d’une œuvre rebelle,Negrode Nancy Cunard, une anthologie pour « garder la trace des luttes et des accomplissements ». Voilà qui touchera le cœur et l’esprit de celles et ceux qui vouent une passion aux mots gardiens. À cela s’ajoutent deux recensions. L’ouvrageShakespeare a malaux dentsdes auteurs Marie Vrinat-Nikolov et Patrick Maurus nous invite notamment à analyser la perméabilité entre théorie et pratique. Et dansLangue commune, cultures distinctes : les illusions du « globish », Geneviève Tréguer-Felten interroge notre conscience de la relativité linguistique et révèle, en explorant l’univers du sens, toute l’ampleur de notre liberté.
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Autre section intéressante, « Avantages et limites de la post-édition » : https://journals.openedition.org/traduire/1887#tocfrom3n4
À lire notamment l'article « La plus-value de la biotraduction face à la machine » : https://journals.openedition.org/traduire/1848