top of page

Traduction augmentée

Commerce électronique : peut-on utiliser la traduction automatique ?

Si le principal objectif du commerce électronique, ou e-commerce, est de vendre des produits au plus grand nombre de consommateurs possible, la question de l'utilisation de la traduction automatique revient souvent. Certes, la traduction automatique permet de rendre un site web compréhensible à l'international, à moindre coût et instantanément, mais il y a des points à étudier et des pièges à éviter.


Les personnes qui font leurs premiers pas dans le monde du commerce international ont souvent une perception erronée des avantages (et des inconvénients) de la traduction automatique. Dans le billet de blog Bref : la traduction automatique pour les sites web, nous avons vu qu'il existe différentes solutions pour traduire un site web, c'est-à-dire :

  1. La traduction automatique brute : dans ce cas, le texte est réutilisé tel qu'il sort de la machine, sans intervention humaine.

  2. La traduction automatique avec post-édition : la traduction brute est relue par un post-éditeur dans le but de l'améliorer.

  3. La traduction : il s'agit ici de faire appel à un professionnel des services linguistiques pour une demande de traduction classique.

  4. La transcréation : le professionnel des services linguistiques s'inspire du texte source pour créer du contenu qui provoque un effet émotionnel équivalent dans la langue cible.

Le professionnel des services linguistiques est censé guider le client dans son choix

Il ne s'agit pas d'aider le client à choisir une de ces options, mais plutôt de l'aider à choisir l'option la plus adaptée à chaque type de contenu qui compose son site Web. C'est le concept de « traduction hybride » adopté par les professionnels des services linguistiques les plus ouverts aux nouvelles technologies appliquées au traitement automatique des langues. Parmi ces professionnels, je pense notamment à Peggy Santerre, experte en stratégies de traduction chez Six Continents et pionnière de la traduction automatique pour le commerce en ligne.


Il n'est possible d'identifier la meilleure solution parmi les quatre options ci-dessus qu'après une étude du contenu. Mais, en général, l'utilisation de la traduction automatique brute ou avec post-édition convient à ces types de contenus :

  • Les contenus générés par les utilisateurs

  • Les questions fréquentes

  • Les mentions légales (post-édition indispensable)

  • Les billets de blog

  • Les conversations de l'assistance client

  • Les descriptions de produit, mais...

Les moteurs de recherche pénalisent la traduction automatique

Comme je l'ai expliqué dans le billet de blog Google pénalise la traduction automatique, les moteurs de traduction automatique veulent offrir une expérience positive à leurs utilisateurs et leur proposer des sites Internet de qualité. C'est pour cette raison que la traduction automatique est à bannir, surtout dans le commerce électronique pur et dur, à savoir les boutiques en ligne et les pages Web qui ont pour but ultime de vendre un produit et qui contiennent un bouton call to action (CTA) du genre « acheter ».


Pour vendre, il faut dépenser

Si la traduction automatique fait tourner les têtes, c'est parce qu'elle est moins chère, voire gratuite. Toutefois, dans le monde du commerce électronique, seul l'investissement dans un service de traduction et d'optimisation garantit une augmentation de la visibilité et une amplification des ventes d'un produit. Je dis bien « traduction et optimisation », car un service de traduction en lui-même n'est pas suffisant pour vendre.


Si l'on prend l'exemple d'une fiche produit classique type Amazon, composée d'un titre, d'une description et d'une série de caractéristiques de produit présentée sous forme de liste à puces, chacun des éléments qui composent la page Web joue son rôle d'aimant pour attirer l'attention des moteurs de recherche et du consommateur. Opter pour la traduction automatique, c'est le pire des choix, car outre le risque d'être pénalisé par les moteurs de traduction automatique, l'entreprise renonce aux bases du marketing, comme la veille concurrentielle, qui fournit un éclairage permanent sur son environnement concurrentiel.


Avec un service d'optimisation fait dans les règles de l'art, un produit se positionne et gagne en visibilité notamment grâce à un travail de recherche et de sélection de mots-clés. L'utilisation d'outils d'optimisation spécifiques à une plateforme de vente en ligne, comme Helium 10 pour Amazon, et d'outils de traduction assistée par ordinateur (outils de TAO), garantit un retour sur investissement presque immédiat et une forte présence sur le marché.


Conseiller et se faire conseiller sans hésitation

Entre traduction automatique brute, traduction automatique avec post-édition, traduction et transcréation, il est facile de se perdre. Si les clients ne doivent pas hésiter à contacter un professionnel des services linguistiques pour obtenir davantage d'informations et de conseils, le professionnel des services linguistiques ne doit pas hésiter non plus à se former aux nouvelles technologies et à proposer plusieurs services linguistiques, voire à passer le relais à un confrère ou à une consœur lorsque le projet sort de son domaine de compétence.


La « traduction hybride » est un concept encore peu répandu qui permet aux clients d'adopter une véritable stratégie de traduction et de localisation, et aux professionnels des services linguistiques de diversifier leur offre de services. Il s'agit d'une approche gagnant-gagnant que j'encourage à adopter, surtout dans le commerce électronique.

 

Une question ? Quelque chose à ajouter ? N'hésitez pas à laisser un commentaire !

29 vues

Posts récents

Voir tout
bottom of page